Allez donc savoir pourquoi je suis restée en arrêt dans une galerie amie devant une planche, un bête morceau de bois certes mais orné de clous joliment disposés. J’imaginais les jeux et sévices endurés par cette amie avec ce beau jouet.

Nous en avions parlé alors … et puis il y a quelques jours je lui rappelais … « J’aimerais beaucoup essayer … gouter aux plaisirs et sensations procurés par ce jouet » … Idée saugrenue s’il en est d’autant que la soirée BDSM mensuelle approchait.

Et dès notre arrivée, k ma sœur de soumission m’annonça « Nous avons pensé à toi » et joueuse elle me montra cette belle planche … En portant la main pour la caresser tel un jouet annonciateur de plaisirs je me rendis compte que ce que je pensais être des clous en laiton étaient en fait des punaises … en laiton certes …

Et que cette œuvre d’art était piquante à souhait.

Puis son Maître approcha et me proposa de l’utiliser comme siège pour le diner …

Et donc après un apéritif joueur qui aiguisa les esprits et échauffa les fessiers des soumis et soumises, vint le moment de passer à table … et à peine installés notre Maître de cérémonie m’apporta mon … coussin de siège. Il était joliment orné de rubans rouges et noirs en souvenir d’une soirée passée. Je n’y voyais qu’un agrément de décoration … Je glissais le « coussin » sur mon siège et pris place.

Aie !!! … Difficile de s’asseoir complètement et de poser les deux mains sur la table comme il sied lors d’un repas … On ne peut trouver de position confortable sur ce type d’instrument de supplice … Regarder mon Maître dans les yeux, participer à la conversation … et entendre « Mais pourquoi Fleur te tortilles-tu ainsi ? » …

Au bout d’un petit moment je parvins enfin à trouver une position à peu près confortable car comme expliqué aux autres convives … Il ne faut pas trop « s’étaler sur la chaise » comme certains pouvaient me le conseiller pour mieux répartir le poids sur plus de clous … car alors certains clous piquent des endroits autrement plus sensibles que les fesses … même si celles-ci avaient été chauffées par l’apéritif. Je pus alors participer à la conversation et manger avec soin mon entrée, regardant mon Maître assis en face de moi.

Puis, prise au jeu, je cédais aux « gages » suggérés par ces messieurs les Maitres et demandés par mon Maitre et me levais pour aller faire remplir carafe ou bouteille vide. Et alors je constatais que rien n’étais gagné et que la position considérée comme supportable avait disparu et qu’il me fallait essayer de la retrouver en me contrôlant. Ouf … ça marche !

Pas de chance le plat fut servi … et avec l’arrivée de celui-ci les rubans que je ne pensais que « décoratifs » disparurent de la chaise cloutée. Je me rendis compte alors qu’ils ne faisaient pas que de la figuration et atténuaient en fait beaucoup l’effet des punaises.

Un seul mot : INSUPPORTABLE pour moi … J’essayais pourtant pendant plusieurs minutes de retrouver position et concentration. Je n’y parvins pas … et un peu vexée je dus « redemander » les rubans.

Je fus autorisée à céder pour la fin du repas ce charmant coussin à d’autres consœurs de soumission qui voulaient ou « devaient » l’essayer à la demande de leurs Maitres.

Mais là ne s’arrêtèrent pas mes aventures ou mes mésaventures avec cette superbe planche cloutée ce soir là. En effet elle fut support de jeu pendant une partie de la soirée. Et donc les yeux bandées je fus conduite par mon Maitre tout au long du parcours de la soumise, parcours qui comprenait un passage par la planche à clous.

Lorsque je sentis du bout du pied que j’arrivais sur cet objet … A ce moment là je n’entendais plus rien autour de moi et posais sur celle-ci le premier pied. Oh bien sur ça piquait … et toute à ma concentration, je serrais très fort la main du Maitre qui me guidait pour passer l’obstacle et je posais alors le second pied. Cela semble si simple et cela fait si mal … Tout le poids qui bascule … Les punaises qui s’enfoncent … et le second pied fièrement posé à coté du premier.

J’avais réussi cette étape même si, toute à ma concentration, j’étais allée au-delà de la demande qui était … un pied puis l’autre. Mon Maitre me félicita … puis me soigna en fin de soirée car les punaises avaient laissé leurs marques dans la chair du talon …

Le plaisir et la fierté le lendemain … de voir les marques et sentir mes talons douloureux. Ainsi à chaque pas je me rappelais de cette extraordinaire soirée … piquante à souhait.

Merci à vous deux Maître A et douce k.

Merci à vous aussi mon Maître qui savez me donnez l’envie de passer ces obstacles en me tenant fermement la main. Vous êtes et restez mon Guide sur ces chemins.